Exposition de Miri Segal et de Latifa Echakhch à la galerie Kamel Mennour
Miri Segal “Mortals and automatons”
Née en 1965 à Haifa (Israël), Miri Segal vit et travaille à Tel Aviv.
Comme nombre d’artistes de la modernité, Miri Segal s’est d’abord formée hors du domaine de l’art. Son Ph.D l’a conduite aux mathématiques. Son oeuvre d’aujourd’hui en préserve les traces. La nature de l’illusion, à la fois optique et psychologique, ne cesse en effet de présider à la déconstruction et reconstruction de machineries subtiles et savantes, à même de questionner celui que Marcel Duchamps appelait le “regardeur”, sur la place du sujet dans son rapport à l’oeuvre et à l’espace. Plusieurs expositions ont permis de saisir et de faire proprement l’expérience du travail de Miri Segal. Chacune d’entre elles multipliait les situations où la vision se trouvait prise dans un vertige de significations et de dépendances, mettant en évidence l’aliénation de chacun au monde des images: une manière de rappeler, comme l’a intelligemment souligné Paul Ardenne à propos de l’artiste, que “nous avons un corps” et que la pratique de l’art est aussi là pour nous le faire comprendre.
Bernard Blistène
(Extrait d’un texte à paraître sur l’artiste)
Latifa Echakhch “Pendant que les champs brûlent” Part 1
Née en 1974 à El Khansa (Maroc), Latifa Echakhch vit et travaille à Paris et à Martiny (Suisse).
Latifa Echakhch a conçu “Pendant que les champs brûlent” sa première exposition personnelle à la galerie Kamel Mennour en deux parties. Un premier acte donc, suivi d’un second pour lequel les pièces montrées au premier auront été démontées, enlevées et remplacées par de nouvelles: l’exposition fermera et rouvrira. A l’évidence, le choix d’un cycle et d’une redéfinition des contextes annonce un questionnement expérimental fondé sur des idées de developpement et d’attente, ce qui, outre le fait de prolonger la vie de l’exposition elle-même, relance la narration et l’interprétation vers de nouveaux horizons. Il y a là un effet de réverbération visuelle, agissant comme un accélérateur de sensations lorsque la mémoire des premiers travaux viendra se confronter aux nouveaux por former un palimpseste spatio-temporel. La question essentielle est de décider quels sont les champs qui nous sont donnés à explorer- et dans quelle direction cela nous entraîne- dans la mesure où l’acte 1 de “Pendant que les champs brûlent” se présente au premier abord comme un contexte et un espace dominés par l’idée de silence.
Mats Stjernstedt, mai 2009
Vernissage jeudi 28 mai de 19h à 21h30
Du 28 mai au 29 juin 2009
Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h30
Galerie Kamel Mennour
47, rue Saint-André-des-Arts
75006 Paris
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